dimanche 4 décembre 2011

2.1 LE PINGOUIN (1ere partie)




Il va se taper deux mois de cernes, le pingouin. Il rêve d'une pluie d'avion et d'un jour sans pluie, sans vent, sans nuage comme ça il y verrait plus clair, le pingouin. Faut dire qu'un pingouin, ça ne vole pas, ou très peu, et quand ça vole bas ça s'écrase bien vite et ça s'alimente de toutes les choses qui font voir de belles couleurs. Alors il se casse la gueule contre les murs et se perd, il ne voit plus rien et des envies de case départ lui remonte à travers la gorge BURP!
Ouais, il va se taper deux mois de cernes, le piaf. Dans un pays qui ne connaît plus le jour, où les icebergs sont des géants qui prennent beaucoup de place (et les pingouins, c'est tout petit), un pays qui ressemble au dos d'une cuillère et ça peut provoquer un déséquilibre mental pour le pauvre bestiaux. Il rêve d'Amérique.
Alors il passe la commande, il tapote comme un éreinté sur les touches de son clavier, le pingouin. Et il trouve toutes les combines pour avoir les bons papiers: das papirrrr et tout l'attirail du bon pingouin voyageur. Il sourit sur la photo comme un cochon d'inde. Il a son ticket qui BLOP sur son écran, c'est bon, il est prêt à partir. Demain sera le jour de pluie d'avions. De Paris-Ville-Musée à New-York-Plastic-City, il bat des ailes, il est tout excité.
Mais il fait un détour avant. Un détour par le nord, un peu plus au nord, il commence par là où tout a commencé. Toute l'histoire avec les grands explorateurs, les planteurs de drapeaux de moindres petits cailloux, les Jacques Cartier et autres bateaux de l'histoire de l'autre histoire. Il stoppe au Québec, avec tout ce qui peut avoir de Frenchy et de cosy, car il faut bien faire une halte là où ça ressemble à chez soi (il faut rappeler que le Pingouin ne sait pas voler). Ah qu'est ce qu'on se sent bien dans ce bout de chez soi!... les murs ont une autre couleur mais ce n'est pas mal dans l'fond. C'n'est pas mal. Ça a du cachet. On'n s'ennuie pas. Le pingouin a des repères, il ne panique pas (il y a même un aquarium sur le téléviseur avec deux poissons rouges qui parlent).
Puis c'est le grand G, la grande tangente sur le bord du Snake, avec tout ce qu'il comporte de caisses, d'infrastructures, de glace. On peut facilement se perdre et c'est ce qu'il fait, le Pingouin; il se perd et c'est tant mieux comme ça. On quitte le cosy et le frenchy, et on s'embarque sur un May Flower en plein Décembre. Il tombe des flocons d'icebergs, et ça le Pingouin, il n'aime pas trop.

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